Alors que la culture occidentale compte 4 éléments (Terre, Air, Eau et Feu), la culture chinoise en compte 5 : Terre , Bois, Métal, Eau, Feu, appelés Wuxing.
Les principes originaux qui régissent ces éléments ne viennent pas d’une observation métaphysique de l’univers, mais d’une application pratique liée à l’agriculture, source essentielle de nourriture (principalement la culture du Riz, qui est aussi à l’origine de toute l’économie Asiatique).
Ils se lisent dans 2 sens, l’un constructif et l’autre destructif, qui représentent les cycles de la nature et de la vie et qui sont a l’origine des principes de Yin et Yang.
Ainsi, on trouve dans le sens constructif (aussi appelé générateur) :
Le Bois qui permet de produire du Feu.
Le Feu qui défrichera la Terre.
La Terre qui fournit le Métal.
Le Métal qui servira à creuser pour trouver l’Eau.
L’Eau qui pourra faire pousser le Bois.
Puis dans le sens destructif :
Le Métal sert à couper le Bois.
Le Bois permet de creuser la Terre.
La Terre absorbe l’Eau.
L’Eau qui éteint le Feu.
Le Feu qui fait fondre le Métal.
Ces éléments ont par la suite été réutilisé dans tous les domaines, que ce soit entre autres disciplines la Médecine (Équilibre des Énergies, équivalent aux différentes Humeurs qui servaient de base à la Médecine Européenne jusqu’au 19éme siècle, et dont l’origine serait attribuée à Hippocrate), l’Astrologie (chaque signe Chinois étant complété par un élément) ou encore le Feng Shui (Harmonisation des espaces de vie). Ils font partie intégrante de la vie quotidienne en Asie et le respect de l’équilibre entre les différents éléments s’applique jusque dans le comportement social, chacun des éléments représentant différentes facettes de la personnalité et de la situation.
Bien évidemment, ils sont largement représentés dans les Arts Martiaux, autant dans l’entraînement que dans la pratique, et le respect de cet équilibre est essentiel pour le développement de l’énergie et des capacités de chaque pratiquant.
Le célèbre Rônin du 17éme siècle Myamoto Musashi à écrit sur ce sujet un texte appelé « Gorin no Sho » (qui peut se traduire par « Traité des Cinq Roues », les Roues étant les rouleaux de papier de riz sur lesquels il a écrit), et dans lequel, fait unique de l’époque, il reprenait les 4 Éléments occidentaux en lieu et place des 5 éléments usuellement utilisés, en les complétant avec la notion de « Vide », représentant autant l’énergie de l’univers que l’état d’esprit dans lequel doit se placer un combattant pour espérer vaincre (autant son adversaire que ses propres peurs et doutes).
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