Le Ki (nom japonnais) ou Chi (nom chinois) peut se traduire par Énergie ou Souffle (Vital).
En fait cette notion, qui existe dans toutes les cultures connues, représente la constituante de toute chose dans l’Univers. Elle est à l’origine de tout, que ce soit tangible ou non.
En occident, elle est désignée depuis l’antiquité sous le terme d’Éther.
Cette Énergie lie toutes choses entre elles. Elle est le lien primordial de tout ce qui existe, que ce soit inerte ou vivant. Sur un plan scientifique, elle pourrait se représenter par l’énergie dégagée par l’électron d’un atome qui se rapprocherait ou s’éloignerait du noyau. Les physiciens appellent cela les « Quanta » (singulier : « Quantum »).
Mais ce n’est qu’une approche face à une multitude d’interprétations possibles.
Le Ki est en perpétuel mouvement que ce soit sur un plan physique, mental ou spirituel.
Il équilibre toutes choses pour créer une harmonie.
En arts martiaux, il représente autant la capacité à percevoir son environnement avec sagacité qu’a rester maître de soi-même. Cette perception intime et subjective forme un tout qui va mener un pratiquant à un état de transe quasi mystique qui peut lui permettre d’accomplir de véritables prouesses.
Ainsi certains styles, qualifiés d’«internes», favorisent cette approche afin d’atteindre la plus grande efficacité martiale, à tel point qu’on en retrouve la notion dans le nom même de la discipline.
L’Aïkido (Aï : Harmonie, Ki : Énergie, Do : Voie, soit « La voie de l’harmonie vitale ») et le Taï-Chi (Taï : Suprême, Chi : Énergie, soit l’ « Énergie suprême »), sont deux exemples de pratiques qui favorisent cette approche de « non-action » utilisant la force de l’adversaire pour la retourner contre lui.
Les exercices permettant de favoriser le développement du Ki sont basés sur des mouvements lents où la respiration joue un rôle primordial afin d’alterner de la manière la plus harmonieuse possible les gestes effectués en souplesse pour économiser son énergie et ceux exécutés en « dynamique » qui correspondent à ceux où une pression doit être effectuée contre l’adversaire.
C’est ce qui amène la notion de « Souffle » et la rend aussi importante dans ces pratiques et que l’on retrouve aussi dans la pratique de la méditation, qui fait partie intégrante des disciplines pratiquées dans ces arts.
Au final, un pratiquant qui parvient à maîtriser ces aspects parviens à obtenir l’efficacité optimum pour une dépense d’énergie minimum.
Cela peut aussi le mener a un degré de conscience de lui même et de son environnement qui peut donner l’impression qu’il anticipe chaque geste et chaque action de son adversaire, rendant ainsi toutes ses tentatives aussi inutiles qu’inefficaces.
C’est cet état d’esprit que les japonnais appellent « Zanshin » (Zan : immobile, que l’on retrouve aussi dans le terme « Zen » (Vide) et Shin : Esprit, soit « L’esprit qui demeure ») et qui est à la base de nombreux contes et légendes orientales.
Derniers commentaires