Interview d'un bagarreur

Interview d’un bagarreur

« -Diokiii !!! Dioki se retourne et voit arriver un homme à l’allure rapide
La police enquête sur un vol de porte-feuille suite à la plainte d’un de vos amis proches. Il paraîtrait que vous êtes impliqué dans cette affaire ? Je me présente, Brice Luang du journal local, j’aimerais vous poser quelques questions pour mon article des faits divers ?
– Je n’ai rien à me reprocher, au contraire et je vais régler cette affaire moi-même !
– Je n’ai pas dit que vous étiez capable mais ce sont les filles qui sont soupçonnées !
– Monsieur, elles ont envahi cet immeuble mais nous on est pas des voleurs, on veut faire du sport si vous voyez ce que je veux dire.
– Encore une histoire qui va finir au couteau, n’est-ce pas ?
– Non ! Cette fois il n’y aura pas de confusion, je vais me battre à la régulière.
– Ah ??? Toujours ces bagarres sur l’ancien terrain vague, hein ?
– Oui ! Cette histoire n’aurait jamais eu lieu s’ ils n’avaient pas construit cet immeuble. Et cette bande de filles qui veulent se mettre contre nous en nous narguant sur le parking privé. Elles veulent se battre et bien moi je suis leur adversaire !
– Parait que tu veux mettre une trempe à Xiuine ?
– Qui vous a dit ça? Et d’abord ça ne vous regarde pas, c’est entre moi et elle…
– Tes p’tits copains ne sont pas très futés; ils m’ont même dit que tu irais lui mettre une baffe ce week-end, pas vrai ?
– Le week-end elles se prélassent toute la soirée, c’est le moment idéal pour aller la provoquer et surtout sauver notre honneur. Je l’ai déjà avertie en lui disant qu’un jour elle prendrait une claque; vous savez ce qu’elle m’a répondu ?
– Non, mais c’est la plus ancienne de la résidence; tu es fou Dioki !!!
– N’empêche, elle m’a donné carte blanche en me rétorquant « quand tu veux » !!!
– Oui, le bruit court dans toutes les rues de la cité qu’il y aura un combat sur le parking privé; mais dis-moi garçon, y aura-t-il des paris clandestins, tu sais je connais bien ton grand frère depuis que tu es tout petit; d’ailleurs tu lui rappelleras qu’il me doit 2000 rens au poker.
– C’est sur! Tous les habitants du quartier seront là pour me voir triompher car je suis le plus fort et je ne laisserai pas mes amis dans le désarroi.
– Et si tu croises un proprio ? »

Dioki vexé, se rappelant d’une ancienne anicroche entre son frère et un voisin dit
brusquement: « bon, je file, j’ai d’autres chats à fouetter! »